La Normandelière rendue aux Brétignollais
Ci dessous, communiqué de presse de la mairie de Brétignolles du 18 avril. Il apporte une réponse factuelle aux attaques qui circulent dans quelques médias et réseaux sociaux.
Comme en octobre 2019, à l’occasion de la mise en œuvre des
mesures d’accompagnement préalables aux travaux du port de plaisance, des
médias plus engagés qu’indépendants, des soutiens associatifs sous le couvert
de leur opposition au port de plaisance, des internautes manipulateurs peu
scrupuleux diffusant leur haine sur leur blog ou dans leurs posts sur les
réseaux sociaux feignent aujourd’hui l’indignation et les questionnements
orientés comme des accusations. Ils s’appuient sur des analyses biaisées de soi-disant
experts. Ils commentent à distance et sans aucune mesure, à grands coups de
raccourcis historiques honteux et d’informations détournées, les faits qui se
sont déroulés entre le 8 et le 10 avril 2020.
Ainsi, le démantèlement de la ZAD de la Dune installée le 6
octobre au soir, en sursis depuis les ordonnances d’expulsion du Tribunal de
Grande Instance des Sables d’Olonne du 13 décembre 2019 devient-il dans leurs
écrits : « une opération de voyous » allant à l’encontre des règles de
confinement et une reprise pure et simple des travaux du port. Pas un mot sur
les désordres et les violences qui ont émaillé la vie des Brétignollais depuis
6 mois ni sur l’escalade de ces dernières semaines qui a conduit à l’énième
débordement ce 8 avril qui a emporté la ZAD.
Ce dernier n’est pas un « léger incident », comme le laisse
entendre certains, mais bien un fait grave qui a conduit à la condamnation à de
la prison ferme pour 2 des protagonistes zadistes.
Ceux qui aujourd’hui minimisent cela ou l’ignorent tout
simplement devraient s’interroger sur la réalité de la contribution sociale et
environnementale de la ZAD : épaves, véhicule incendié sur la rue de la
Normandelière, déchets parsemés dans les prairies, animaux en divagation,
entraves à la circulation, menaces et actes de violence envers des
particuliers, les agents municipaux ou les forces de l’ordre, dégradation du
mobilier urbain, tags et inscriptions à caractère violent et anti-républicain.
Les commentateurs bien avisés de ces derniers jours, qui ont
encouragé il y a plusieurs mois l’installation de la ZAD, souffrent, pour une
partie d’entre eux, d’amnésie ou font preuve d’une certaine naïveté.
Ceux qui s’indigent en faisant croire que cette opération a
été conduite en dehors du cadre réglementaire du confinement, ne se sont jamais
indignés des déplacements de soutien non justifiés ou des comportements
inappropriés et dangereux des zadistes : rassemblements sur la plage,
déplacements et arrivées sur la ZAD depuis le 17 mars, absences d’attestations
pour se déplacer et autres refus d’obtempérer.
Ceux qui critiquent la destruction d’habitations, des
cabanes en palettes de bois et bâches plastique, ils n’ont jamais critiqué les
squats et le saccage de l’ADAPEI, de la ferme de la Normandelière et de l’ancienne
colonie France Télécom. Ils ne sont pas offusqués devant le refus de quitter
les lieux suite
Brétignollesaux ordonnances d’expulsion, ni après les
destructions répétées du mobilier urbain, de biens publics mais également de
véhicules de particuliers franchissant les barrages mis en place pour entraver
la circulation, ceux de la gendarmerie mais plus gratuitement encore les
véhicules d’autres zadistes (406 brisée, Ford Transit incendié, caravane
dégradée…)
Ceux qui évoquent l’importance du déploiement des moyens de
gendarmerie face à quelques individus
pacifistes, n’évoquent pas les slogans anarchistes, anti-sociaux qui
couvraient les routes de la Normandelière, les murs des bâtiments ou tout autre
support, l’angoisse des Brétignollais de franchir les chicanes installées sur
les voies, les intimidations et menaces à l’encontre des riverains, des
gendarmes ou des agents municipaux, les violences sur des particuliers et des
agents dépositaires de l’autorité publique mais également les violences au sein
même de la ZAD sur fond de consommation d’alcool et de substances illicites.
Ceux qui voient dans les Gardiens de la Dune les protecteurs
de la nature face aux « affreux bétonneurs capitalistes», ont-ils vu les 300 m3
de déchets collectés sur le site, incrustés dans le sol ou parsemés dans les
espaces naturels aux alentours, les excréments et déjections, la baignade du
cochon dans une mare pourtant si « remarquable », la multiplicité des
affichages sur site dégradant le paysage. Pensent-ils vraiment que la nature,
dans cet espace insalubre, où se concentrent des animaux domestiques, parfois
au risque d’être malades et d’en mourir (plusieurs cas parvovirose canine
mortelle diagnostiqués), ait repris ses droits, que les oiseaux reviennent
nicher dans les végétaux déplacés au gré des barricades, que les plantes
repoussent dans les espaces piétinés des parcelles occupées ou du KarnaZad ?
Ceux qui s’opposent sincèrement au port de plaisance, sans
duplicité, pensent-ils vraiment que tout cela soit motivé par le combat contre
le port, alors même que les travaux préparatoires sont arrêtés et que
l’attribution du marché de travaux n’est pas à l’ordre du jour dans le contexte
actuel. Pensentils vraiment que l’image véhiculée par la ZAD soit sans impact
sur l’activité économique de Brétignolles sur Mer sur son attractivité
touristique ?
Mais les Brétignollais, eux savent la responsabilité de la
ZAD depuis 6 mois quant à la dégradation de leur cadre de vie et ils l’ont
exprimé, dans leur très grande majorité, dès le 1er tour des élections
municipales.
Face à cette propagande organisée et les commentaires
injurieux et interprétations tendancieuses sur les réseaux sociaux, la
municipalité a choisi son parti, celui de l’action de proximité, dans le
respect du droit, en réponse aux attentes prégnantes de la population : une
action pesée, construite en partenariat avec les différentes autorités après
avoir constaté l’impossibilité d’un dialogue d’apaisement avec les individus
présents.
Bien sûr que depuis le mois de février la possibilité d’une
intervention dans le cadre des ordonnances d’expulsion du tribunal avait été
planifiée en lien avec l’Etat et était attendue avec impatience. Mais depuis le
17 mars, début du confinement, nous avions accepté de devoir composer avec l’inacceptable,
craignant de nouvelles violences compte tenu de la
radicalisation progressive de la ZAD, sans imaginer pour autant que nous
serions conduits dans cette période à engager les moyens de la commune pour
reprendre possession et sécuriser la Normandelière.
Le démantèlement de la ZAD, contrairement à ce que cette
opération de propagande laisse entendre ne sert pas le projet de port de
plaisance, mais rétablit le droit et la justice ainsi que les conditions d’un
débat démocratique serein en maintenant l’ordre républicain sur la commune.
Notre propos n’est ni de critiquer un mode de vie différent
du nôtre choisi par une partie des individus qui étaient présents sur la ZAD ou
encore une opposition honorable au projet de port, mais d’éclairer chacun sur
la manipulation à l’œuvre qui travestit la réalité d’une résistance bardée
d’idéologies et souvent violente, qui abuse de jeunes en perte de liens sociaux
à la recherche d’une quête environnementale et qui sème les germes de la colère
comme s’il était impossible de bien vivre ensemble à Brétignolles-sur-Mer.
Le démantèlement de la ZAD et la remise en état du site de
site de la Normandelière qui se va se poursuivre dans les prochains jours
permettra à chacun de se réapproprier cet espace en toute sécurité, de profiter
pleinement d’un environnement apaisé dès que ce sera à nouveau possible et de
faciliter la reprise de l’activité économique et touristique sur notre commune.
Les élus de Réussir Brétignolles