jeudi 19 janvier 2012

Une analyse de l'utilisation des champs lexicaux par les commissaires enqêteurs


Nous avons reçu un message très intéressant d'une personne ayant analysé l'utilisation des champs lexicaux par les commissaires enquêteurs dans la rédaction des 7 enquêtes publiques. Son constat est clair. Il y a eu un parti pris volontaire par l'utilisation d'un vocabulaire spécifique afin d'influencer les lecteurs des conclusions et de donner une plus grande importance aux avis contre le projet, ce qui revient à minimiser les avis favorables. Ce qui est vraiment intéressant ici est que cette personne ne se positionne pas pour ou contre le projet de port, mais analyse seulement l'écriture. Bonne lecture:

"Mon point de vue sur la création d’un port est sans rapport avec le commentaire que je vous soumets : après plusieurs lectures des différentes enquêtes, il m’est apparu que l’utilisation, volontaire ou non, des champs lexicaux était très différente d’un passage à l’autre des rapports : d’un registre neutre, voire technique lorsqu’il s’agit de caractériser le point de vue des partisans, ce champ devient émotionnel, voire dramatisant lorsqu’il s’agit d’argumenter contre : des mots très forts, voire dramatisants sont utilisés tels que amputation, massacre, horreur… Une liste en est même proposée dans un des rapports ! La recopie d’un poème est un autre exemple et on peut se demander quel en est l’utilité ou l’intérêt. Ayant travaillé récemment avec une université sur l’utilisation des champs lexicaux dans les discours institutionnels, je connais l’importance de ceux-ci dans l’influence qu’ils peuvent avoir auprès des lecteurs. Que l’on soit pour ou contre, la dissonance est réelle."

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